Depuis Axat nous montons au col de Garavel (1256 m). Sur le talus de la route 4 pieds d’Anacamptis coriophora suscitent notre intérêt...
Trois d’entre eux sont bien identifiés comme Anacamptis coriophora subsp. martrinii. Ce taxon récemment découvert vient enrichir la riche liste des orchidées de l’Aude. En continuant notre cheminement, nous observons aussi Dactylorhiza maculata, Gymnadenia conopsea, Platanthera bifolia, Neotinea ustulata en pleine floraison et Platanthera chlorantha en fin de floraison. Puis après un pique nique de luxe sur des tables ombragées, non loin du hameau de Buillac, nos accompagnateurs audois nous entraînent dans une prairie humide où foisonnent les Dactylorhiza maculata des teintes rosées les plus claires aux plus violacées, majoritairement en pleine floraison. De rares Gymnadenia conopsea sont présentes ainsi que quelques Neottia ovata. La prairie mitoyenne nous permet de découvrir Dactylorhiza incarnata en fin de floraison jouxtant Dactylorhiza maculata et quelques Dactylorhiza majalis. Puis nous remontons les contreforts du Madres sous le col de Jau. Les Epipactis palustris sont tout juste en feuilles. Nous reverrons de nombreux pieds de Neottia ovata en pleine floraison et parmi les parents, l’hybride Dactylorhiza maculata * Dactylorhiza majalis. Toujours en direction du col, le dernier arrêt de la journée nous porte dans la tourbière de la Jasse de Lapazeuil. Celle-ci, nous explique Bruno Le Roux (Aude Claire) a été choisie comme référence méridionale d’une série de tourbières situées en Europe du nord depuis la Finlande, le Danemark, la Pologne et l’Estonie, et faisant l’objet d’un programme d’études des microorganismes sous sphaignes que nous ne détaillerons pas dans ce petit compte rendu, mais axé sur notre grande préoccupation qu’est le changement climatique et ses répercussions sur les biotopes et toutes formes de vie qu’ils renferment; Les Drosera rotundifolia ne sont pas rares dans cette tourbière, les pieds de Dactylorhiza maculata très nombreux dont un aux fleurs blanc immaculé ravi les photographes. Corallorhiza trifida n’a pas été revue depuis quelques années ; il faut dire que les chevaux fréquentent les bosquets d’épicea pouvant les renfermer. Un grand merci à nos accompagnateurs audois qui sous une météo des plus radieuse ont su nous faire découvrir ces orchidées de milieux humides montagnards.